Un premier plan fixe, flou. Un personnage entre dans le cadre, s’approche, devient net, apparaît. Dès lors, la caméra le suit en un long plan séquence. Le fils de Saul, du Hongrois Laszlo Nemes, annonce la couleur dès le début. Un système, un parti pris, une mise en scène rigoureuse qui se tient de bout en bout : en  journalisme, on […]

Qu’on se le dise, Love n’est pas complètement le film auquel on s’attend, mais une chose reste sûre : c’est un beau film. Evacuons par-là les questions concernant la sulfureuse campagne de communication ayant précédé sa  projection au 68e Festival de Cannes en avant-première mondiale,  à la séance de minuit devant un public surexcité parmi les rangs duquel on ne comptait pas que des […]

Il était une fois du grand n’importe quoi. En revisitant les contes de Giambattista Basile, Matteo Garrone, dont la filmographie joue toujours la carte de la surprise, passant d’un genre à l’autre sans se reposer sur ses acquis, s’essaie au baroque. Non sans se planter. Clairement, son Conte des contes entend dynamiter les codes du genre. Ici, la princesse n’attend […]

Jimmy’s hall renoue avec la veine politico-sociale de Ken Loach, mais sans grande surprise, simpliste et décevant, malgré le parallèle que l’on pourrait faire entre ce dancing des années 1930 où des villageois se retrouvent pour s’adonner à toutes sortes d’activités tout en sociabilisant avec une sorte de centre socioculturel tels qu’on en connaît aujourd’hui. Si les enjeux du film […]

Sils Maria est un film habité par des fantômes. Des spectres du passé qui dansent sur les nuages du temps et chuchotent dans les coulisses. C’est surtout l’un des plus beaux films d’Olivier Assayas. Une réflexion sur la fragilité du métier d’acteur face aux sables du temps et à la jeune génération qui pousse aux portes du succès, porté par […]

Quand le réalisateur de comédies à succès comme OSS 117 et The Artist s’essaie au drame, ça donne un navet sur la guerre en Tchétchénie. Ou comment tenter de masquer la vacuité de sa mise en scène en désaturant les couleurs, histoire de mieux souligner que la guerre, c’est mal, mais qu’heureusement, il y a en ce bas monde de […]

Marion Cotillard aime les rôles qui détiennent le potentiel d’un prix d’interprétation. Au Festival de Cannes, elle avait fait chou blanc avec De rouille et d’os de Jacques Audiard et The Immigrant de James Gray, en 2013. Dans Deux jours, une nuit, des frères Dardenne, elle est de tous les plans, en équilibre, sobre, naturelle, juste. Pas la peine d’adopter un accent polonais ou italien, […]